Il y a à peine plus de 70 ans, la Nouvelle-Calédonie cessait, dans les textes français, d’être une colonie. Mais, évidemment, mettre un terme aux discriminations institutionnalisées pendant des décennies ne se décrète pas aussi facilement. 73 ans après l’abolition du Code de l’indigénat, les différences de traitement entre Européens et Kanak (et dans une plus large mesure Océaniens) restent profondément ancrées. Et la construction d’un « destin commun » apaisé dans ce contexte multi-ethnique demeure un véritable défi .
La plupart des discriminations s’appuient sur des discours ou des justifications typiques de la pensée coloniale. Des aprioris encore très présents dans l’inconscient des Calédoniens qui mènent à un rapport aux communautés complètement décomplexé. Il est tout à fait banal sur le Caillou que tout le monde s’interroge sur la communauté de l’autre. « C’est un quoi ? » (Sous-entendu, c’est un Kanak ? un Caldoche ? Un Wallisien ? Un zoreille (du nom donné aux métropolitains) ?).
Les premiers concernés par ces discriminations sont les Océaniens.
Pour le logement, un propriétaire privilégiera la majorité du temps un Calédonien d’origine européenne. A compétences égales, un Kanak a moins de chances qu’un Caldoche ou qu’un zoreille de trouver un emploi. De telles discriminations prouvent que la politique de rééquilibrage établie depuis trente ans en Nouvelle-Calédonie n’a pas encore totalement porté ses fruits.
Notre enquête démontre toutefois que les Calédoniens de toutes les communautés, y compris les Européens, se sentent discriminés. Réalité ? Ou vague impression non avérée ?
Informations
Épisodes & Durée :
1 x 52'
Format :
16:9 - HD
Catégorie :
Criminalité & Investigation - Histoires Humaines/Sociales - Voyage
Année de production :
2020