De Quai des brumes à Goupi mains rouges en passant par La bandera ou L’assassinat du père Noël, Robert Le Vigan a été l’un des seconds rôles mythiques du cinéma français. Un acteur à la gouaille poétique, inspiré, halluciné, inclassable. Meilleur ami de l’écrivain Louis-Ferdinand Céline, il s’est fourvoyé dans la collaboration pendant la seconde guerre mondiale ce qui lui a valu d’être condamné Condamné à dix ans de prison à la libération, il finira ses jours en exil en Amérique du Sud. A partir de documents inédits, dont une interview jamais diffusée de Robert Le Vigan tournée en Argentine en 1970, le film raconte à travers lui la face sombre de l’histoire de France : la montée de l’antisémitisme, la collaboration, la vie artistique sous l’occupation, la pathétique épopée de Sigmaringen et de son gouvernement fantoche, l’épuration, etc. Robert Le Vigan ou l’histoire de la glissade d’un homme sur la mauvaise pente de l’histoire.