Tous les deux ans, l’Unesco choisit de commémorer des figures qui ont rayonné dans le monde en promouvant des valeurs d’humanité au service de la paix. Pour la biennale 2022-2023, la France a choisi de présenter Thérèse de Lisieux, dont on commémore les 150 ans de sa naissance. Ce choix met en lumière ce qui pourrait apparaître comme un paradoxe : la petite Thérèse, carmélite cloîtrée, morte de la tuberculose à 24 ans sans jamais quitter son couvent, est célèbre dans le monde entier, bien au-delà du milieu catholique. Ce film est l’occasion de comprendre comment et pourquoi Thérèse est autant vénérée aux quatre coins de la planète. Thérèse fut imprégnée d’un esprit missionnaire de son vivant, et même dès sa petite enfance dans une France traversée, en cette fin de 19ème siècle, par un puissant élan missionnaire. Elle put accomplir sa vocation en entrant au Carmel pour vivre un apostolat contemplatif, en communion avec les prêtres missionnaires, notamment deux d’entre eux, Maurice Bellière et Adolphe Roulland, avec qui elle entretenait une correspondance. Après sa mort, Thérèse a continué de soutenir et inspirer les missionnaires depuis le ciel. A travers la « pluie de roses », ces innombrables miracles qui ont lieu par son intercession en pays de mission mais aussi en suscitant de nombreuses vocations sur tous les continents, notamment en Afrique, au Bénin, où est née la première congrégation thérésienne, les oblates catéchistes petites servantes des pauvres, en 1914, bien avant sa béatification. Grâce au succès de la pérégrination de ses reliques aux quatre coins du monde, elle participe aussi à la nouvelle évangélisation en continuant de proclamer son message de confiance et d’amour, réalisant ainsi cette parole prophétique qu’elle écrivait au père Roulland juste avant sa mort : « Croyez, mon frère, que votre petite soeur tiendra ses promesses, et qu’avec bonheur son âme, délivrée du poids de l’enveloppe mortelle, volera vers les lointaines régions, que vous évangélisez. »